Par son processus de création, ce journal photographique use et refuse les contraintes. L’auteur s’impose le principe du diptyque, relie et crée un dialogue entre les images. Il prend ensuite soin de casser le lien entre celles-ci, laissant libre court à la construction de nouvelles associations. l’heure et une légende à l’infinitif complète le dispositif. Apparaît alors une histoire mouvante, éclairée chaque fois différemment.
Sorties du livres, les images prennent de la couleurs et partent en balade. les images sont comme des petits cailloux. Les pages de ce journal intime, les installations dans l’espace public, balisent des chemins, deviennent des repères dans l’entre deux où se conjuguent les questions, les évidences et les contradictions.
Le bénéfice du doute nous invite dans l’aventure de l’identité en mouvement, du questionnement de l’être et du faire ; parcours aussi tortueux que joyeux.