Suite du “Bénéfice du doute”, ce journal photographique oulipopesque cherche à structurer la mémoire et interroge les apparences, la mobilité du corps et de l’esprit. Il digère et tente de conjuguer.
De l’estuaire de la Gironde au désert du Sahara, j’ammène mes carnets de voyage sur la route, les traduits puis les colle sur les murs des rues. Bordeaux, Madrid, Gibraltar, Tanger, Ouarzazate, chaque étape remet en perspective les carnets. Arrivé dans le désert puis retour à Bordeaux.
Ce n’est pas clair. Les jours se mêlent. Les images organisent une chronologie mouvante, comme un combat perdu d’avance avec la vérité, une danse entre le sauvage et le civilisé.
S’il peut être décisif, l’instant, clic, reste un écho. La mémoire est faite de petites ruelles aux murs patinés, de grands boulevards, d’estuaires et de déserts.
Bordeaux, Madrid, Pyla, Athènes, Gibraltar, Tanger, Porto, Marrakech, Sarajevo, Ouarzazate ou Bordeaux… lundi, jeudi, dimanche ou mardi ce n’est pas ce qui semble important. C’est un peu le drame, si l’on peut dire. Ce qui est important ne peut pas réellement être dit, traduit.
Y aller, revenir, peut-être un peu différent.
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