les Véhicules de l’amour
Deux mots : bisous, fessée. Par leur polysémie, leur répétition, une tentative de dialogue s’amorce. Nous explorons l’ombre et la lumière.
Mêlant graffiti et linguistique, « les Véhicule de l’amour » nous invitent à une expérience personnelle et géographique. Par le décalage des différentes langues, on se perd pour mieux se trouver. Elles contraignent autant qu’elles permettent les échanges.
Des murs, mais aussi des modèles réduits de véhicules, arborent ces deux mots. Fonds bleu, typographie blanche, la simplicité de la forme contraste avec la complexité des enjeux.
Après quelques expérimentations sur des véhicules chinés sur le marché aux puces de Saint Michel (ici la fourgonnette du Finistère), le projet prend la route des Balkans à l’été 2019. Pour son contexte linguistique et historique, l’ex-Yougoslavie est choisie comme première destination. Elle amorce la dimension linguistique du projet sur le terrain.
Bisou, fessée ; par des échanges avec les habitants rencontrés, Jonas traduit ces mots, interroge leurs usages, en collecte de nouveaux. Avec ceux-ci, ils réalise ses fresques bleues et blanches et parcours les marchés aux puces pour trouver des modèles réduits de véhicules qu’il ramènera à l’atelier.
Ils naviguent du nord de la côte Croate à Dubro, remontent la Bosnie par Mostar et Sarajevo, jusqu’à Belgrade en Serbie. Les gens croisés parlent presque tous la même langue.
Ce projet est présenté pour la première fois aux Vivres de l’art à Bordeaux, en février 2020, dans la galerie, sur la place et dans le bunker attenant. L’exposition donne à voir des photographies, des installations réalisées dans les Balkans, les modèles réduits de véhicules collectés mais aussi le journal personnel réalisé lors du voyage en Ex-Yougoslavie.
En marge de l’exposition, bisous et fessées, en français dans le texte, commence à envahir la ville de Bordeaux.
voir aussi :
L’exposition aux Vivres de l’art > ici
La performance “bisou enflammé” > ici
Des collages “bisou / fessée” à travers la France > ici